Alliance de défense collective des Etats du Sahel et architecture africaine de paix et de sécurité : « l’arrimage est possible parce que l’AES est légitime, pertinente et crédible », Barthélemy Aimé SIMPORE, Directeur général du Centre national d’études stratégiques du Burkina Faso.
Le Centre national d’études stratégiques du Burkina Faso (CNES-BF) a été sollicité pour apporter sa contribution à la réflexion sur les enjeux, les défis et les perspectives d’une coopération internationale au bénéfice des Etats du Sahel. C’était au cours d’un séminaire international organisé par l’Ecole de maintien de la paix Alioune Blondin BEYE à Bamako du 22 au 24 Octobre 2024.
Pendant 72 heures, plusieurs spécialistes de la coopération, des relations internationales et des questions de défense et sécurité, ont animé plusieurs panels qui ont concouru à approfondir le thème central du séminaire. Le Centre national d’études stratégiques du Burkina Faso a développé le sous-thème portant sur la place possible pour la Confédération des États du Sahel dans l’Architecture de paix et de sécurité de l’Union africaine. Autrement dit, est-il possible d’arrimer la Défense collective des Etats du Sahel à l’Architecture africaine de paix et de sécurité (APSA) qui organise la sécurité collective régionale globale ? L’exposé a été fait par le directeur général du Centre, le général de brigade Barthélemy Aimé SIMPORE.
Avant d’entrer dans le vif du sujet, le général SIMPORE a affirmé que l’alliance de défense collective des Etats du Sahel est « une opportunité historique d’optimiser l’efficacité des réponses aux défis sécuritaires, de stabiliser le Sahel et d’émerger comme un leader stratégique régional ». Il a ensuiteposé le postulat que « la création de la Confédération AES positionne celle-ci comme une nouvelle entité régionale souveraine, qui induit une rupture institutionnelle dans le mécanisme régional de sécurité collective, d’où la pertinence d’interroger sa légitimité, sa pertinence capacitaire et les options possibles de son arrimage à l’Architecture africaine de paix et de sécurité et de sécurité (APSA) ».

Après avoir démontré par plusieurs facteurs la légitimité, la pertinence et la crédibilité de l’Alliance des Etats du Sahel, le directeur général du CNES-BF est affirmatif : « l’arrimage est absolument nécessaire et possible, parce que l’AES est légitime, pertinente et crédible ». Elle est légitime parce que sa Charte et ses objectifs sont conformes aux buts et principes de la Charte des Nations Unies qui a la responsabilité de la sécurité collective internationale (art. 51 Chap. VI et art. 52 Chap. VII). L’AES est pertinente parce qu’elle s’affirme comme une exigence stratégique absolue face à la nature transnationale, hybride et complexe des menaces émergentes et leurs connexions criminelles. Ilrecommande toutefois que le modèle organisationnel de cette alliance soit conceptualisé de manière à faire la preuve de sa pertinence revendiquée, en s’inspirant des échecs des modèles régionaux déjà expérimentés.
L’intervention du Directeur général au cours de ce séminaire international est une manifestation des parfaites relations de collaboration qui existent entre le Centre national d’études stratégiques du Burkina Faso et l’école de maintien de la paix Alioune Blondin BEYE de Bamako. Ce partenariat a d’ailleurs été scellé par une convention signée entre les deux institutions le 10 Octobre 2024 à Bamako.
SCRPC-CNES

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